Les thèmes

L'organisation des filières migratoires en Maine et Loire

Les marocains dans les années 60-70

Pour bien comprendre comment s’organise la création de l’espace migratoire des Aït Ayad (originaires du Moyen Atlas au Maroc), nous allons d’abord nous intéresser au champ migratoire entre Beni Ayatt et la France qui se construit au milieu du XXème siècle. Trois grands pôles d’installation français apparaissent pour les Aït Ayad : Angers, Dijon et Lunel. Il semblerait que très rapidement la filière migratoire vers Angers soit devenue la plus importante…

Lecture de l’article : Lien Extrait 1 – Organisation de la filière migratoire

Extrait de la thèse de doctorat de Chadia ARAB, « La circulation migratoire des Aït Ayad. Construction d’un espace migratoire entre le Maroc, la France, l’Espagne et l’Italie ». Université de Poitiers, 2007

Les emplois de 1965 à 1980

Des taux d’activité record pour les homme. L’usage courant est de parler des « travailleurs immigrés », bien plus que des étrangers. L’emploi est abondant, l’embauche immédiate, la mobilité des travailleurs est grande, d’entreprises en entreprises. Pour l’essentiel, il s’agit d’emplois non qualifiés, dans le bâtiment et les travaux publics, en particulier à Angers.


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La situation du logement après 1975

Peu à peu l’accès à l’habitat social en immeuble collectif transforme les conditions de vie. Une proportion croissante des familles de travailleurs immigrés y sont logées, bouleversant les habitudes familiales et les modes de vie. La mixité sociale des débuts se transforme en raison des évolutions divergentes des niveaux de vie. Des familles accèdent à la propriété. Les populations immigrées souvent à faibles revenus restent dans l’habitat social.


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Les étrangers 1965-1985 : les actions publiques

Les pouvoirs publics ne s’intéressent aux étrangers installés en Maine-et-Loire qu’à la demande des autorités centrales de l’Etat. Peu nombreux, discrets, les étrangers en Maine-et-Loire se font peu entendre. Poussées à agir, les autorités locales se tournent vers les initiatives privées auxquelles elles sous-traitent une partie de leurs tâches. La création de l’ADATI en 1975 illustre parfaitement cette situation.


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L’immigration, un problème politique

Comme l’explique Gérard Noiriel [Cliquez ici, lien vers son intervention dans le film], l’immigration qui était jusque là un fait économique, discrètement traité par les autorités gouvernementales dans le cadre d’accords avec les pays « fournisseurs de main d’œuvre », apparaît sur la scène politique dans les années 1970, quand l’opinion est saisie simultanément par des actes racistes anti-immigrés et par la découverte des conditions de vie indignes de ces travailleurs. Ce contexte général a-t-il un écho en Maine-et-Loire, qui connaît tardivement, mais brutalement, une vague d’immigration ?


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Jeunesse issue de l'immigration et jeunesse immigrée

La politique de l’immigration vise à faire venir en France des hommes adultes. Mais rapidement par le regroupement familial ils sont rejoints par leurs enfants ou donnent naissance à des enfants en France. La scolarisation de ces enfants est assurée, mais ces enfants vivent dans deux cultures, celle de leur famille, celle de la jeunesse. Rapidement, cette situation est créatrice de questionnements, qui malgré le renouvellement des générations, durent jusqu’à aujourd’hui.

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Les réfugiés politiques depuis 1975

A partir des années 1960, l’immigration de main d’œuvre prend très largement le pas sur l’arrivée de réfugiés politiques. La première vague est celle des réfugiés du Sud-est asiatique, conséquences, étalées dans le temps des guerres du Viêt-Nam et de leurs conséquences collatérales au Cambodge et au Viêt-Nam. A la différence de l’immigration de travail, cette arrivée de réfugiés est très médiatisée, et vue favorablement par l’opinion. Cholet, le Saumurois, sont particulièrement concernés.


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L’action culturelle

La question de la vie culturelle des travailleurs immigrés n’apparaît pas dans les premiers temps de leur présence. L’urgence est l’alphabétisation. Ces années sont caractérisées par les grands projets de démocratisation de la culture, elles sont aussi celles de l’affirmation de la diversité des cultures et de leur égalité. Les « autres » cultures ont leur place, et on tient à les faire connaître. La culture des immigrés a donc toute sa dignité. On en doute d’autant moins qu’on affirme à la fois le droit à la différence, et qu’on pense que les immigrés doivent conserver leur culture d’origine, puisqu’ils sont appelés à retrouver leur pays natal. Mais comment s’établit le lien entre l’action culturelle, et les travailleurs immigrés présents ? Quels rapports entre le spectacle, le cinéma, les actions nombreuses des étudiants étrangers, et les souhaits, les intérêts des travailleurs et de leur famille ?


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Les enfants immigrés à l’école à Angers et Trélazé (1978-1979)

Après les femmes, les enfants. Mais alors que la recherche sur les femmes était une recherche individuelle lien vers , la recherche sur les enfants est collective. Toujours avec l’appui de l’ADATI [lien vers], l’Institut de psychologie et des sciences sociales appliquée (IPSA) lança une enquête, dirigée par Janine Brouard, menée par vingt étudiants (octobre 1978-décembre 1979). Ces étudiants, soit lors d’entretiens, soit par questionnaires, interrogent élèves, instituteurs, familles. La publication de l’enquête provoque de nombreux commentaires de la presse. Les trois quotidiens angevins la présentent à leurs lecteurs.


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Le logement dans les années 1960-1975

Il n’y a pas eu de bidonvilles en Maine-et-Loire, mais les autorités se rassurent en pensant que les entreprises assurent le logement de la main d’œuvre étrangère qu’elles emploient. Or ces logements sont rudimentaires. Pour les familles, on utilise des immeubles en attente de démolition pour raison d’insalubrité.


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S’intégrer dans la vie Française

Dans les années 1970, l’intégration par le travail est facile, mais reste le quotidien : le contact avec les diverses administrations, la connaissance des rouages de l’administration. Et quand arrivent les familles, les problèmes se multiplient : logement, école, orientation scolaire, achats, etc. Comment les résoudre ? Où s’adresser ?


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L’immigration dans les villes du Maine-et-Loire

L’immigration de main d’œuvre est attirée par les régions économiquement dynamiques. Dans les années 1960, en Maine-et-Loire, ce sont surtout Angers et Cholet. Dans une région à forte fécondité, Cholet attire pourtant grâce à la diversité de ses industries. L’arrivée de réfugiés politiques, plus organisée, suit les mêmes directions. Cependant, les migrants ne viennent pas au hasard : ils sont accueillis par des compatriotes déjà installés, provoquant un effet boule de neige. Pour en savoir plus sur les caractéristiques de l’immigration dans les villes du Maine-et-Loire.

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Angers connaît des transformations géographiques produites par l’impact de ces migrants venus du Moyen Atlas. Le document présente l’exemple des Aït Ayad à Angers, où vivent-ils ? Quelle est la situation migratoire de la ville d’Angers ? Comment les Aït Ayad pratiquent-ils l’espace angevin ?

Lecture de l’article : Lien Extrait 2 – Portrait migratoire Angers années 1970-2000

Comment les Aït Ayad et les Marocains s’inscrivent-ils dans l’espace angevin ?

Lecture de l’article : Lien  Extrait 3 – Les Aït Ayad à Angers

Action vers les femmes

Le regroupement familial, c’est concrètement l’arrivée de femmes. Pour les autorités, lorsque ces femmes sont logées, le problème est réglé, puisqu’il n’est pas prévu que les femmes aient accès à l’emploi. Alors que les hommes ont accès à la vie française par le travail, les femmes sont isolées, ayant peu d’occasions de contacts avec l’extérieur. Certaines reçoivent une formation au français. Mais les bénévoles en contact avec elles s’interrogent sur les besoins des femmes : peut-on leur appliquer les méthodes utilisées pour les hommes ?


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La mobilisation étudiante de 1980

Les étudiants des années 70 sont prompts à réagir contre des mesures politiques qu’ils désapprouvent, ainsi que par solidarité avec leurs camarades. Dans le contexte de la politique de « normalisation générale de l’immigration étrangère décidée par le gouvernement » (circulaire Bonnet, 12 décembre 1977), les étudiants d’Angers sont en janvier 1980 parmi les premiers à réagir contre la menace d’expulsion de deux d’entre eux. Pendant 65 jours, ils font pression sur le préfet, et obtiennent, provisoirement, gain de cause.


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Immigration et société angevine initiatives privées

A l’écart des grandes migrations depuis la guerre, comment les habitants du Maine-et-Loire reçoivent-ils les étrangers qui arrivent relativement brutalement à partir de 1965 ? Ces nouveaux arrivants sont peu visibles, logés souvent sur leur lieu de travail, ou dans des quartiers à l’écart ; ils travaillent sur des chantiers par définition provisoires, se retrouvent dans quelques cafés. Curiosité, méfiance, accueil ou racisme : quelles traces de ces attitudes pouvons-nous retrouver, alors que s’éloignent ou s’embellissent les souvenirs ?


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La question du retour et de l'entre-deux

Vus et se voyant comme installés provisoirement en France, beaucoup de travailleurs immigrés et leur famille sont restés et ont fait souche. Pourquoi ?


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Exemple, la construction d’un espace de l’entre deux, entre Beni Ayatt et Angers.

Lecture de l’article : Lien Extrait 4 – Entre deux – Beni Ayatt et Angers

L'avancée en âge des populations immigrées

Deux articles sur le thème de l’avancée en âge des personnes immigrées en France publiés dans la revue Hommes et Migrations.

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