Histoire
Les périodes
Avant 1914
Loin des frontières terrestres, peu industrialisé, le Maine-et-Loire n’a rien pour attirer les étrangers avant 1914. Mais cet isolement peut être un atout aux yeux des autorités pour y installer des réfugiés politiques, Polonais, Italiens, Espagnols, dont quelques un vont faire souche.
1919 - 1945 : une main d'oeuvre
La France compte proportionnellement plus d’étrangers en 1930 qu’en 1980 et est alors le premier pays d’immigration en Europe, le deuxième dans le monde derrière les Etats-Unis. En Maine-et-Loire, le nombre d’étrangers est multiplié par 4 en 20 ans. Essentiellement des Italiens et des Polonais.
1919 - 1939 : les réfugiés politiques
Les tensions internationales et les révolutions politiques bouleversent l’Europe et provoquent des déplacements de population. Le Maine –et-Loire reçoit des Russes blancs, et à partir de 1935, des populations fuyant l’Allemagne nazie et l’Espagne de Franco.
1945 - 1965. Le Maine-et-Loire à l’écart du grand mouvement d’immigration de main d’oeuvre
De 1945 à 1965, le Maine-et-Loire, comme tout l’Ouest, ignore l’immigration. A partir de 1946, le Maine-et-Loire connaît un solde migratoire négatif jusqu’au recensement de 1968. Les besoins de main d’œuvre sont satisfaits par le glissement de la population du secteur agricole, où la main d’œuvre était surabondante et sous employée, aux secteurs de l’industrie (mais l’emploi industriel ne commence à croître qu’en 1962), du bâtiment, des travaux publics et au secteur tertiaire. Les actifs agricoles passent de 102 000 en 1954 à 49 000 en 1975 ! Il n’y a pas besoin de faire venir massivement de la main d’œuvre étrangère.
1965 - 1982, le Maine-et-Loire découvre l’immigration de main d’oeuvre
Alors que le Maine-et-Loire est resté à l’écart des importants mouvements migratoires que connaît la France depuis la Seconde Guerre mondiale, il rattrape son retard à partir de 1962 : de1962 à 1982, la population étrangère a augmenté de 169% en France, de 539% en Maine-et-Loire ! Le Maine-et-Loire prend en marche le train de l’immigration : à cette date ce sont les Portugais et les Marocains qui arrivent en France, et donc dans ce département.
Les cartes
Une cartographie des étrangers à Angers, en Anjou et en Pays de La Loire
L’origine des étrangers à Angers (1968-2006)
L’évolution de la population étrangère par quartier à Angers (1975-2006)
Les étrangers dans la région Pays de la Loire
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Les Thèmes
Une analyse thématique de l'immigration
L’emploi,
Le logement (1960-1975),
Le logement (après 1975)
S’intégrer dans la vie française,
Les actions publiques,
L’immigration dans les villes,
Un problème politique …
Mémoires
né en 1955 à Foum al Anceur (région de Beni Mellal) est l’aîné d’une famille de 6 enfants. Sa jeunesse sans répit, partagée entre école coranique, école morderne et apprentissage en menuiserie … part pour trélazé en 1972
Moulay Ghatrif - MarocConfronté, dans son enfance passée à Siem Reap (nord du Cambodge), aux conflits de la région, Bernard Nuth, à 20 ans, est interné dans un camp de travail quand les Khmers Rouges prennent le pouvoir…
Bernard Nuth – CambodgeNatif d’un tout petit village de la région de Chaves (nord du Portugal), Manuel Ferreira à l’intention d’aller chercher du travail à Porto. Mais son hostilité aux guerres coloniales l’oblige en 1966, à l’âge de 17ans…
Manuel Ferreira – PortugalNé en 1941 sous le Protectorat français au Maroc, Mohamed Jellaba a grandi dans les environs de Fès et de Mekhnès. Même si ce n’est que par intermittence, il fréquente l’école française. Logiquement, il sera…
Mohamed Jellaba – MarocEn 1973, quelques jours avant sa naissance, le père de Nadire Ceribas avait répondu à la campagne de recrutement de main-d’œuvre menée par la France. Jusqu’en 1976, année du regroupement familial…
Nadire Céribas – TurquieDécouvrez les différents témoignages et mémoires de plusieurs personnes issu de différents pays.
Aujourd’hui, on estime que le quart, voire le tiers, de la population vivant en France est issu de l’immigration, pour peu que l’on remonte jusqu’aux arrière-grands parents. Cette proportion considérable est comparable à celle des États-Unis.
– Atlas de l’immigration en France (2002), Gérard Noiriel, éd. Autrement, 2002, p. 11.