Vincent Loiseau – Kwal

Comédien acteur, il a suivi au cours de son enfance des études de solfège, puis de violon, au conservatoire à rayonnement régional d’Angers. Auteur-compositeur et interprète de ses morceaux, il produit d’autres artistes, comme Guerebou Kounkan ou Lassy King Massassy, musiciens maliens. Proche de la scène rap dite « du monde », il est en connexion avec des rappeurs du monde entier et partage souvent la scène avec des artistes africains, brésiliens ou palestiniens.

Quelques dates :

  • 19xx : naissance
  • 1994-2001 : compose et chante dans Carc[H]arias, groupe de metal angevin
  • 2002 : 1er album solo Règlements de contes
  • 2005 : 2ème album Mogo Ya
  • 2008 : 3ème album Là où j’habite

Parcours

Entre 1994 et 2001, il compose et chante dans Carc[H]arias groupe de metal angevin, et joue avec des grands noms de la scène.

En 2002, sous son nom de scène Kwal, il signe « Règlements de contes », un album solo autour du thème de l’enfance : détournant les contes de fées et autres histoires pour enfants, il dénonce tous les travers de nos sociétés d’adultes.

Dans la continuité de Carc[H]arias, il crée des sonorités ethniques, trip hop et indus et quelques drum’n’bass ou toasts ragga, avec la présence de sitars, de tablas indiens et de chants kabyles, avec quelques participations discrètes (joueur de sitar et tablas indien, chant kabyle, section rythmique de L.T.No).

Le deuxième album de Kwal est autour du thème de la confrontation des cultures, avec la collaboration d’artistes étrangers rencontrés au fil de ses voyages (Festival au désert au Mali, Jaipur en Inde). « Mogo Ya » est sorti au début de l’année 2005. « Mogo Ya » (l’âme humaine) réussit la prouesse de réunir 12 langues et 28 musiciens de l’Inde à l’Andalousie.

Son troisième album est l’occasion de confirmer la révolution amorcée par Kwal dans « Mogo Ya ». Les instrumentaux sont dans la continuité du 2e album, dans des registres variés mais homogènes entre eux. Les morceaux varient en effet entre le funk, la chanson, des tonalités africaines (Mali) ou orientales. Mais la grande nouveauté se situe au niveau du chant. Alors que depuis le début de sa carrière avec Carc[H]arias, Vincent Loiseau ne s’était jamais servi de sa « vraie » voix, et la modifiait toujours (soit par sa manière de chanter soit au mixage), il ose enfin sur cet album se servir de son timbre de voix. Comme il le dit lui-même, « j’ai mis 20 ans à accepter ma voix telle qu’elle est ». Du coup, le style de chant est entièrement rénové par rapport aux albums précédents, moins axé sur le flow hip-hop, et beaucoup plus parlé ; certains morceaux s’approchent même du slam.
Les arrangements, une fois encore l’œuvre de son complice Nicolas Houssin, sont épurés, ce qui fait que « Là où j’habite » est quasiment acoustique. Au niveau des instruments, les cordes occupent une place importante (guitares, violons, violoncelles…). On retrouve aussi une variété impressionnante de percussions (tablas, derbuka, djembé…), ainsi que des instruments traditionnels de diverses régions du monde. Les machines ne sont présentes que sur quelques morceaux, ce qui rend compte du trajet parcouru depuis « Règlement de contes », son premier album.

La nouveauté est qu’il aborde davantage les thèmes de son quotidien, presque absents de ses productions précédentes. Le morceau éponyme « Là où j’habite », qui ouvre l’album, en est le symbole : avec ce texte, il raconte son quartier, ses voisins, ce qui ne l’empêche pas de dénoncer en filigrane la politique migratoire française. Et, à l’instar de cette chanson, l’écriture n’abandonne pas le terrain de l’engagement et aborde les thèmes de l’immigration, l’intégration, l’oppression palestinienne, ou encore le devoir d’engagement des artistes en général. Le morceau « Tapage nocturne » résume la profession de foi de Kwal : « Créer c’est résister ». De plus, il n’hésite pas à s’aventurer du côté de l’humour (ce qui était loin d’être le cas dans ces albums précédents), avec des textes comme « Reviens ! » ou « Les Pénibles ».

Enfin, l’album est encore une fois émaillé de featurings avec d’autres artistes. On retrouve les habitués comme Lassy King Massassy et Guerebou Kounkan, mais aussi de nouvelles rencontres comme le chanteur français Matthieu Bouchet sur le morceau « Les Pénibles ». Finalement, Là où j’habite pourrait être qualifié d’album « de la maturité » : dans un style épuré, qui va droit à l’essentiel, Kwal assume enfin sa voix et un univers dans lequel il invite l’auditeur, lequel accroche du coup très rapidement.

Texte extrait de …..

https://kwalofficiel.wordpress.com/