Titi Robin

Thierry “Titi” Robin a construit dès le début de sa carrière un répertoire musical très personnel, cherchant une harmonie entre les différentes cultures qu’il côtoyait quotidiennement et l’ayant directement et profondément influencé, principalement gitanes et orientales, mêlées à l’environnement occidental.

 

Quelques dates :

  • 19xx : naissance
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Parcours

 Avant que le courant des musiques du monde n’apparaisse, c’est au sein de ces deux communautés, gitanes et orientales, qu’il trouvera un écho sensible et encourageant, le milieu musical hexagonal dominant ne comprenant alors pas vraiment sa démarche. Les fêtes communautaires arabes et gitanes lui donnent l’occasion de tester la couleur originale de son approche musicale face à ces traditions riches dont il s’inspire mais qu’il n’imite pas, recherchant obstinément une voie qu’il lui semble exprimer avec le plus de justesse sa condition d’homme et d’artiste contemporain. Les musiciens qui l’accompagnent alors sont presque exclusivement originaires de ces minorités, comme le percussionniste berbère marocain Abdelkrim Sami qui restera longtemps à ses côtés. Dans sa démarche, pour citer quelques repères, le cantaor Camarón de la Isla, le maître du ‘oud, Munir Bashir, le chanteur Mohammad Reza Shajarian, le romancier Yaşar Kemal, entre autres, sont de ces guides esthétiques permanents dans le cheminement de Titi Robin, auxquels il fait très tôt référence. Il en appelle également fréquemment à la poésie (Machrâb, Hafez, Seamus Heaney) et la peinture (Cézanne, Van Gogh) comme sources d’inspiration.
On trouve au sein du livret d’un de ces futurs disques cette citation de Vincent Van Gogh : « Je ne sais si tu comprendras que l’on puisse dire de la poésie qu’en bien arrangeant des couleurs, comme on peut dire des choses consolantes en musique. »
Les débuts
Au tout début des années 1980, il commence à composer dans un style éminemment personnel, qu’il définit lui-même comme « méditerranéen », et qu’il n’a pas quitté depuis. En 1984, il se produit (à la guitare, au ‘oud et au bouzouq) en duo avec Hameed Khan, joueur de tablâ indien originaire de Jaipur. Son répertoire instrumental se constitue petit à petit, ainsi que les bases de son style d’improvisation. Un disque : « Duo Luth et Tablâ », maintenant épuisé, témoigne de cet univers profondément original. On y trouve certains thèmes comme « L’exil » qu’il jouera fréquemment tout au long de sa carrière et enregistrera dans de nouvelles orchestrations. En 1987, il crée le groupe « Johnny Michto », qui mêle la rythmique berbère marocaine, le bouzouq électrifié, la basse et les clarinettes et cornemuses : une tentative de proposer au public une alternative aux nombreuses formations rock, et mariant les cultures populaires des membres du groupe. Mais là encore, c’est la communauté maghrébine qui accueille le plus chaleureusement la formation, les « Français de souche » ayant du mal à situer ce style aux références inédites à l’époque. Le thème « Mehdi » qui deviendra par la suite une des mélodies les plus populaires de Titi Robin est jouée ici pour la première fois. Lors d’un concert qu’il donne à Nîmes entouré de musiciens rajasthanis, les cantaors flamencos Fosforito et Chano Lobato (en) se montrent enthousiasmés par son style et le musicien se sent alors encouragé à persévérer dans sa propre voie malgré sa marginalité (influencé par le flamenco, principalement dans sa forme vocale et poétique, il n’en jouera pourtant jamais et préfèrera échanger avec les artistes de ce monde musical).

Texte extrait de …..

http://www.titirobin.com/