Pourquoi ?
L’immigration, c’est une multitude d’histoires, d’histoires individuelles, collectives. C’est l’immigration pour le travail, le regroupement familial, c’est quitter son pays pour des motifs politiques, ethniques, de sécurité. L’exil, c’est partir pour étudier et puis on reste, c’est aussi l’histoire militaire. Ces histoires personnelles, collectives, ont des points communs, d’autres qui divergent. Mais elles posent :
- Des questions universelles, que l’on retrouve dans tous les types d’immigration : le lien au pays d’origine (si complexe), à la culture d’origine, à la culture du pays d’accueil…La construction de ses identités culturelles, multiples, choisies, subies,
- La question de la transmission de cette histoire, de cette culture singulière, à ses enfants,
- On voit aujourd’hui comment les questions de mémoire historique et les questions d’identités deviennent essentielles dans les crises que traverse la société française,
- À Angers, la population d’origine étrangère est faible numériquement, aux alentours de 6%. Elle a été discrète et peu étudiée. Il s’agit de rendre visible cette histoire, notamment celle des années 60-80, à l’heure où les principaux témoins vieillissent ou entrent dans le grand âge,
- De nombreux travaux mémoriels se développent sur la question de l’immigration, ces immigrés vieillissant, il apparaît important de les faire témoigner pour conserver une trace de leur inscription dans l’histoire d’Angers et ses environs,
- Le besoin repéré est de transmettre et rendre visible la contribution de l’immigration angevine des années 60 – 80 à l’histoire locale angevine,
- Dans le cadre de la lutte contre les discriminations, il semble important que le grand public et les jeunes dans le cadre scolaire soient sensibilisés à cette histoire,
- Les jeunes issus de ces générations ne connaissent que très peu cette histoire. C’est à la fois un besoin de connaissance, de mise en valeur et de reconnaissance.